Pour Georges Perec (Considérations sur l'art et la manière de croiser les mots, Les Mots Croisés, Éditions P.O.L),  « la seule manière de se faire pardonner la présence dans une grille de groupes scandaleusement privés de sens, voire même strictement imprononçables, est de leur trouver des définitions plaisantes . . . Toutes les variations sur le désordre, la rupture, la folie sont bonnes à prendre ».

Hervé Hardouin, dans son article sur les règles du jeu de mots croisés,  nous propose même d'élever au rang de mots ces groupes de lettres « scandaleusement privés de sens » :  « toute suite de deux caractères ou plus est un mot. Un mot doit être attesté dans un dictionnaire d’usage comme Larousse ou Robert ou requis pour l’élégance de la grille et justifié par une définition de qualité ». 

Tous les coups sont donc permis pour compléter une grille et les plus grands verbicrucistes ne se sont pas privés d'user de tout leur talent pour présenter des définitions savoureuses dans des cas particulièrement épineux.
 

Différentes techniques sont classiquement utilisées pour définir ces « mots » :

●      les mots à l'envers :

●      les anagrammes (sans signification) :

●      l'appel à la phonétique :

●      la référence au début d'un mot :

●      à sa fin :

●      à son milieu :

●      à son début et à sa fin :

●      l'insertion d'un autre mot :

●      les références aux quatre points cardinaux, au poème d'Arthur Rimbaud « Voyelles », aux chiffres romains :
 

Des exemples de ce type se retrouvent à foison chez les meilleurs auteurs.
Nous vous proposons de vous mettre, modestement, à leur place et de tenter une définition pour  les « mots » proposés ci-dessous (en cliquant sur le lien Définition vous pourrez lire la proposition d'un de nos maîtres).